Question
c'est sur le texte "lettre" de victor hugo
Tu vois cela d’ici. Des ocres et des craies,
Plaines où les sillons croisent leurs mille raies,
Chaumes à fleur de terre et que masque un buisson,
Quelques meules de foin debout sur le gazon,
De vieux toits enfumant le paysage bistre,
Un fleuve qui n’est pas le Gange ou le Caystre,
Pauvre cours d’eau normand troublé de sels marins,
A droite, vers le nord, de bizarres terrains
Pleins d’angles qu’on dirait façonnés à la pelle,
Voilà les premiers plans; une ancienne chapelle
Y mêle son aiguille, et range à ses côtés
Quelques ormes tortus, aux profils irrités,
Qui semblent, fatigués du zéphyr qui s’en joue,
Faire une remontrance au vent qui les secoue.
Une grosse charrette au coin de ma maison
Se rouille, et devant moi j’ai le vaste horizon
Dont la mer bleue emplit de toutes les échancrures.
Des poules et des coqs, étalant leurs dorures,
Causent sous ma fenêtre, et les greniers des toits
Me jettent, par instants, des chansons en patois.
Dans mon allée habite un cordier patriarche,
Vieux qui fait bruyamment tourner sa roue, et marche
A reculons, son chanvre autour des reins tordu.
J’aime ces flots où court le grand vent éperdu.
Les champs à promener tout le jour me convient;
Les petits villageois, leur livre en main, m’envient,
Chez le maître d’école où je me suis logé,
Comme un grand écolier abusant d’un congé.
Le ciel rit, l’air est pur; tout le jour, chez mon hôte,
C’est un doux bruit d’enfants épelant à voix haute;
L’eau coule, un verdier passe; et, moi, je dis: Merci!
Merci, Dieu tout-puissant! Ainsi je vis; ainsi,
Paisible, heure par heure, à petit bruit j’épanche
Mes jours, tout en songeant à vous, ma beauté blanche!
J’écoute les enfants jaser, et par moment
Je vois en pleine mer passer superbement,
Au-dessus des pignons du tranquille village,
Quelque navire ailé qui fait un long voyage,
Et fuit sur l’océan, par tous les vents traqué,
Qui naguère dormait au port, le long du quai,
Et que n’ont retenu, loin des vagues jalouses,
Ni les pleurs des parents, ni l’effroi des épouses,
Ni le sombre reflet des écueils dans les eaux,
Ni l’importunité des sinistres oiseaux.
questions :
reperez les indications de lieu et de temps qui renvoient à la situation d'énonciation du poète . interessez vous aussi au temps dominant et à ses differentes valeurs
relevez les vers dans lesquels le poète s'adresse à sa destinataire et livrez en une interpretation
MERCI D'AVANCE !!!!!
Answer (500)
Réponse :
bonsoir,
Explications :
1. la plupart des verbes sont conjugués au présent : présent d'énonciation et de narration (avec la description des paysages).
L'auteur se trouve en Normandie ( v.7 ;" pauvre cours d'eau normand"). Il vit à la campagne, dans un village ( v. 15 "grosse charrette"; v. 18 "poules et coqs",) Mais d'où il se trouve , il voit la mer (v.17 "mer bleue", v.16 " vaste horizon").
2. V.1 : "tu", il s'adresse à une personne qu'il connait puisqu'il le tutoie, c'est amical. Puis v. 32 il nomme son interlocuteur : "Dieu tout-puissant" et au v. 34 : " à vous, ma beauté blanche". Il remercie Dieu de lui donner toute cette beauté qui l'entoure. "Ma beauté blanche" représente la lumière divine.
Ce poème est dédié à Dieu, créateur de la Nature.
j'espère que ces qques lignes t'aideront...Bon courage à toi ;)